Relever le défi soulevé par le taux de tuberculose - infection latente parmi les populations autochtones du Canada
octobre 2018
C’est la colonisation qui a transmis aux Autochtones canadiens les maladies infectieuses comme la tuberculose. Au milieu du XXe siècle, la tuberculose a atteint des proportions épidémiques, notamment dans l’Arctique, et a eu des répercussions sociosanitaires catastrophiques. Au fil des ans, le gouvernement fédéral a mis en œuvre des stratégies visant à éliminer cette infection chez les peuples autochtones. Or, malgré ces efforts, les taux de tuberculose demeurent plus élevés chez les Autochtones, la majorité des cas étant déclarés dans des villages inuits et des Premières Nations isolés, éloignés ou situés dans le Nord. Même si la précarité des conditions sociales de ces villages, notamment la pauvreté, le surpeuplement ou la mauvaise qualité des logements, continue de contribuer à la transmission de cette maladie, il ne faut pas ignorer la prévalence de l’infection tuberculeuse latente (ITL) asymptomatique. Quoique l’identification et le traitement de l’ITL constituent un volet important du contrôle de la tuberculose, cette tâche a toujours été particulièrement difficile dans les communautés autochtones.
Ce document passe en revue la littérature sur la prévalence et le traitement de l’ITL chez les Autochtones canadiens. Il commence en faisant un bref historique de la tuberculose chez les Autochtones. Il donne, entre autres, un aperçu des facteurs favorisant leur vulnérabilité, ainsi que des politiques et pratiques canadiennes actuelles visant à contrôler et à éliminer cette maladie. Il décrit ensuite la prévalence de l’ITL, l’efficacité des traitements et les obstacles aux traitements efficaces au sein de cette population. Il conclut en proposant des stratégies prometteuses qui pourraient surmonter certains de ces obstacles.