mite achimowin - parler du fond du coeur

mite achimowin (parler du fond du coeur) : La parole des femmes des Premières Nations au sujet de la santé cardiaque

Mise à jour en octobre 2019

L’étude mite achimowin (parler du fond du coeur) : La parole des femmes des Premières Nations au sujet de la santé cardiaque a bénéficié d’un financement de la part des Instituts de recherche en santé du Canada, de l’Institut de la santé des Autochtones, ainsi que du Conseil de recherches en sciences humaines, par l’intermédiaire du Réseau de connaissances des Autochtones en milieu urbain, en partenariat avec l’organisme Nanaandawewigamig. L’enquête, qui s’est déroulée à Winnipeg en 2015-2016, est le fruit d’une collaboration avec l’Université de Winnipeg et l’Université du Manitoba.

L’expression mite achimowin signifie « parler du fond du cœur » en cri. Les concepts mite (cœur) et achimowin (parole) se transmettent par la sagesse des enseignements portant sur les connexions entre le corps d’une personne, son âme et son état d’esprit. Selon ces enseignements, le Créateur offre un cœur à la naissance de chaque être humain. Il va de soi qu’il n’y aurait pas de vie sans cœur. C’est ainsi qu’une personne acquiert les émotions et l’intelligence. Une bonne compréhension des soins à procurer à son bien-être psychologique, spirituel, physique et émotionnel fait partie de la vision holistique du cœur. Doris Young et Esther Sanderson
mite achimowin - parler du fond du coeur

Le projet contenait deux phases. La première phase a permis à six femmes des Premières Nations de différentes parties du Manitoba de se réunir pour une semaine. Au cours de cette période, elles ont participé à des discussions dans le cadre d’un cercle d’apprentissage afin de passer en revue leurs expériences vécues en lien avec leur santé cardiaque ou avec les soins apportés à un proche souffrant de troubles cardiaques. À l’issue de ces discussions, elles ont créé des récits numériques sous forme de vidéos de 3 à 5 minutes sur divers sujets touchant les problèmes de santé cardiaque des membres des Premières Nations, notamment : la transition des modes de vie et des régimes alimentaire traditionnels à occidentaux; le traumatisme des pensionnats autochtones; le racisme; l’accès aux soins de santé; les soins de santé culturellement dangereux; la soumission aux médicaments ancrés culturellement, ainsi que la marginalisation économique et géographique.

La seconde phase consistait à présenter ces vidéos à plus de 200 étudiants de premier cycle en médecine et en soins infirmiers de l’Université du Manitoba. Ils ont par la suite participé à des séances de dialogues avec animateur, qui leur ont permis d’échanger leurs opinions et de proposer des façons d’intégrer les concepts indigènes des connaissances du mite (cœur) et les expériences vécues par les patients aux connaissances et pratiques biomédicales. Pour en savoir plus sur ce projet, regardez la vidéo mite achimowin (parler du fond du cœur) : La parole des femmes des Premières Nations au sujet de la santé cardiaque. Elle présente des modèles autochtones et biomédicaux favorisant la santé et le bien-être cardiovasculaire du point de vue des collaborateurs au projet et des conteurs numériques. En particulier, la vidéo et les récits numériques soulignent l’importance des relations (wahkotowin), qui permettent d’avoir une mino-pimatisiwin (une bonne vie).

Lorena Fontaine, Annette Schultz and Lisa Forbes
Lorena Fontaine, Annette Schultz et Lisa Forbes.

Dans le cadre du projet, une baladodiffusion a été enregistrée avec l’équipe de mite achimowin (parler du fond du cœur) (AN), dont les cochercheuses Lorena Fontaine (Université de Winnipeg) et la professeure Annette Schultz, Ph. D., (Université du Manitoba) ainsi que la coordinatrice du projet, Lisa Forbes. L’enregistrement audio donne un aperçu du projet, ainsi que les principaux sujets qui en ont découlé. L’équipe de recherche mentionne également le collaborateur de recherche, Ivan Berkowitz, qui a chaleureusement permis à Lorena et Annette de se connaître et qui a soutenu le projet mite achimowin jusqu’à sa conclusion.

Enfin, un rapport intitulé Comprendre la santé cardiaque des femmes des Premières Nations examine le contexte de la santé cardiovasculaire chez les femmes des Premières Nations, sous l’angle particulier de la compréhension du rôle de la colonisation dans la prévalence des maladies cardiaques et des facteurs de risques qui leur sont associés, ainsi que leur diagnostic et leur traitement. Il se penche également sur les stratégies qui pourraient aider les femmes des Premières Nations à avoir une santé cardiovasculaire s’approchant de celle du reste de la population.

 


 

Introduction - Projet de recherche sur les recits numériques
Introduction - Projet de recherche sur les recits numériques

Introduction - Projet de recherche sur les recits numériques

La brève vidéo mite achimowin (parler du fond du cœur) : La parole des femmes des Premières Nations au sujet de la santé cardiaque constitue une introduction au projet et aux modèles autochtones et biomédicaux favorisant la santé et le bien-être cardiovasculaire.

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Christina Baker et Mabel Horton
Christina Baker et Mabel Horton

Épisode 1 - « E THEE NEW ISKWEW OTE – Le cœur d’une femme crie » par Christina Baker et Mabel Horton

Christina Baker (à droite) et Mabel Horton (à gauche) habitent à Winnipeg. Christina est une crie de Split Lake (nation crie de Tataskweyak), situé à 900 kilomètres au nord de Winnipeg. Elle et sa famille souffrent de troubles cardiaques. Mabel est la nièce de Christina. Elle est crie et membre de la Première Nation Nisichawayasihk (Nelson House), située à 850 kilomètres au nord de Winnipeg. Elle se préoccupe des membres de sa famille atteints de troubles cardiaques. Leur vidéo présente des images de leur camp familial montrant l’importance de mets traditionnels, de l’activité physique et des manières de rester en bonne santé. Christina et Mabel racontent leur histoire dans leur langue maternelle (le crie) afin de souligner l’importance de bien manger et de bouger aujourd’hui.

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Eliza Beardy
Eliza Beardy

Épisode 2 - « Mes battements de cœur » par Eliza Beardy

Eliza Beardy est Oji-Crie de la Première Nation Wasagamack, au Manitoba, une communauté accessible par avion à 600 kilomètres au nord de Winnipeg. Elle habite présentement à Winnipeg où elle s’occupe des membres de sa famille souffrant de troubles cardiaques. La vidéo d’Eliza présente des images de ses parents, de ses enfants, de ses petits-enfants et de ses arrière-petits-enfants, et elle explique que les rapports familiaux sont importants et directement liés à la santé cardiaque. Eliza, qui a survécu aux pensionnats autochtones, explique que ces écoles ont causé des déchirements durables, tant pour les parents que pour les enfants, parce qu’ils ont été séparés.

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Virginia Mckay
Virginia Mckay

Épisode 3 - « NIIN INTEPACHIMOWIN - Mon histoire de cœur » par Virginia McKay

Virginia McKay est Saulteaux et vit dans la Première Nation de Berens River, au Manitoba, une communauté accessible par avion, située à 270 kilomètres de Winnipeg. Elle et un membre de sa famille souffrent de troubles cardiaques. Elle nous raconte deux brèves histoires. La première relate l’amour éternel et la fierté qu’elle ressent pour son petit-fils et l’importance des relations et des valeurs familiales. Dans la deuxième, on aperçoit le paysage de la Première Nation de Berens River et elle raconte un cas de discrimination raciale vécue par un membre de la famille ayant eu besoin de soins médicaux pour un grave problème de santé.

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Esther Sanderson
Esther Sanderson

Épisode 4 - « MITE MEKIWIN - Cadeau du coeur » par Esther Sanderson

Esther Sanderson est Crie de la nation crie Opaskwayak (Le Pas, Manitoba). Le Pas se trouve à 630 kilomètres au nord de Winnipeg. Dans la vidéo, elle raconte son parcours personnel de l’esprit et de l’âme lors d’une chirurgie pour transplantation cardiaque. Elle souligne également l’importance qu’ont pris les liens familiaux et son bagage culturel lors de son rétablissement.

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