Sarah de Leeuw, Darian Goldin Stahl, et Lisa Boivin
septembre 2025
Les arts sont non seulement un aspect essentiel de la santé globale et du bien-être des Premières Nations, des Inuits et des Métis : ils sont aussi un moyen d’épanouissance – un mot-valise jumelant les concepts d’épanouissement et de résistance. Ce rapport présente des artistes autochtones qui s’approprient et corrigent les grandes politiques coloniales dans le cadre de leurs pratiques artistiques afin d’exposer la vérité des préjudices qu’ils ont subis, d’imposer leur résistance et d’ouvrir de nouvelles voies vers le renforcement des communautés. La notion d’épanouissance décrit le pouvoir de ces œuvres pour matérialiser la résilience devant les politiques coloniales, telles que la doctrine de la découverte, la Loi sur les Indiens, les pensionnats, l’extraction des ressources et le rapport Massey. En remettant ces politiques en question dans le cadre d’une démarche artistique, les Autochtones revendiquent la souveraineté artistique afin de raconter leurs propres histoires face à une oppression persistante. Cette vérité favorise la guérison et ouvre la voie à de nouvelles possibilités de s’épanouir.
Ce rapport s’appuie sur une œuvre de l’une de ses coautrices, Lisa Boivin, intitulée Our Weird Raven (notre corbeau bizarre). Dans de nombreuses cultures autochtones sur l’île de la Tortue, le corbeau est un fripon et un survivant, qui se sert de son intelligence et de son côté rusé pour s’adapter et prospérer à travers les grands changements à son environnement depuis l’arrivée des colonisateurs. L’œuvre de Lisa Boivin, comme les autres qui sont mentionnées dans le rapport, s’accroche au fil conducteur de la colonisation d’une manière qui favorise la vérité et la réconciliation, dynamise la pratique artistique pour le bien-être et met en lumière le savoir autochtone afin de contribuer activement à bâtir la nation.
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