Sécurité culturelle et relations respectueuses
La sécurité culturelle constitue une réponse aux obstacles systémiques et structurels, ainsi qu’aux iniquités en matière de santé qui ont eu une incidence sur l’accès aux soins de santé offerts aux peuples des Premières Nations, inuits et métis, et sur la qualité de ces soins. D’abord intégrée à l’enseignement et à la pratique des soins infirmiers en Nouvelle-Zélande, la sécurité culturelle vise à éliminer les iniquités en matière de santé auxquels sont confrontés les peuples autochtones dans tous les aspects de leurs interactions avec les systèmes de soins de santé, et incarne les principes de l’humilité, de la compétence et de la sensibilisation culturelles.
Vanté en tant que pratique exemplaire, ce modèle de soins valorise et habilite les clients en situation minoritaire et marginalisés, y compris les Premières Nations, les Inuits et les Métis, et vise à contrecarrer le déséquilibre des pouvoirs et les préjugés profondément ancrés, ainsi que les attitudes et les pratiques inéquitables de la part des fournisseurs de soins de santé en vue de garantir un environnement sûr. Il répond aux besoins uniques des clients en intégrant le respect envers leurs traditions et identités culturelles, et tient compte des obstacles systémiques et structurels qui ont une incidence sur leur accès à des services de soins de santé et sur la qualité des soins qu’ils reçoivent. Un milieu sécuritaire sur le plan culturel favorise la communication et des interactions patient-fournisseur respectueuses, qui se traduisent ultimement par de meilleurs résultats en matière de santé pour les peuples des Premières Nations, inuits et métis. Un milieu est perçu comme étant sécuritaire sur le plan culturel par les patients et les clients, et non par les praticiens et les gestionnaires.
Conçu à l’origine en tant que modèle de décolonisation de la pratique et des politiques au profit de la population autochtone en milieu de soins de santé, le concept s’est depuis élargi pour inclure d’autres populations marginalisées pouvant être confrontées à des obstacles à des soins de santé, y compris ceux fondés sur l’origine ethnique, l’âge, l’orientation sexuelle, les croyances religieuses, le sexe et les handicaps. Il s’est également élargi à d’autres milieux au-delà du secteur de la santé où des personnes marginalisées peuvent se heurter au racisme ou à la discrimination, notamment l’éducation, les services sociaux, l’emploi, la justice, le système correctionnel et d’autres secteurs.
À différents degrés, des initiatives sont en voie de mise en œuvre à l’échelle du Canada et de divers secteurs pour faire en sorte que les personnes des Premières Nations, inuites et métisses bénéficient de sécurité culturelle lorsqu’elles interagissent avec les systèmes traditionnels. Le CCNSA a priorisé la sécurité culturelle et les relations respectueuses en tant qu’un de ses principaux piliers, et met à profit de nombreuses ressources visant à accroître la capacité des praticiens, des dirigeants politiques et des décideurs de fournir des services axés sur l’antiracisme, respectueux et sécuritaires sur le plan culturel.